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Le 10 février réception de Olivier CHANU

Après son bac, il s’oriente vers la biologie, mais après un an, il change de voie pour se diriger en 1995 vers une formation en Ecole d’Architecture à Lyon d’où il sort diplômer DPLG en 2001 avec la mention « bien » Son travail de fin d ‘ études porte sur 1’ Abbaye de Baume les Messieurs, dans le Jura.

Il m’a été rapporté qu’il avait, comme tous les étudiants, parfois un job d ’ été, ainsi on a pu le voir dans les années 90 lors de travaux de rénovation dont 1’ entreprise paternelle était chargée, lessiver les murs de 1’ hôpital de Thoissey, c ‘est autant un homme de terrain que de dossiers. . .Dans le cadre de sa formation, en 2000, il passe trois mois en Egypte sur le site de Tebtynis, avec le professeur Galazzi, du centre de papyrologie de Milan pour une mission de relevés archéologiques.

Enfin en 2007, marié et père de famille, quatre enfants, il s ‘installe en tant qu’architecte libéral à Belleville sur Saône, et habite dans le val de Saône. Bien sûr il va vite s ‘intégrer dans la vie locale ou il a beaucoup d ‘ attaches familiales et développer son activité, dans la région et bien au-delà.

Personnellement j’ai un souvenir agréable d’une journée ou nous nous sommes retrouvés lors d’une « marche des cailloux » dans les vallons Beaujolais.

Journée ensoleillée et conviviale où, chemin faisant, i1 m’a appris, en marge du discours de Bruno Rousselle, et de Jean Claude Martin, et au-delà des pierres remarquables, comment regarder et lire une façade, la dater selon 1’ appareillage, 1’agencement, la géométrie externe des édifices ruraux, la fonctionnalité de 1’ habitat et des bâtiments d’exploitation.

Bref le bâti civil et religieux l’intéresse. Il faut préciser qu’il est membre du conseil international des monuments et des sites (ICOMOS -UNESCO)

Il a bien sûr quelques préférences professionnelles, il apprécie les visites de chantier avec les élèves, et il n’y a pas si longtemps, il a emmené quelques académiciens gravir les échafaudages internes de la chapelle saint Bonnet à Montmelas. . .

A l’heure où l’on a parlé ici même de la flèche de la collégiale de Villefranche, et sur le plan national de celle de Notre Dame de Paris, ce petit écart dans mon discours d’accueil ne me semble pas incongru, dans la mesure ou notre impétrant de ce jour fait partie de cette corporation dont l’avis et la culture nous est, et nous sera, précieuse.

Nul doute que ce nouvel arrivant dans 1’ Académie saura en illustrer la devise

« mutuo clarescimus igne » que je traduirais librement « partageons nos savoirs » Bienvenue parmi nous.

 

 Marc GALLAVARDIN



Le 13 janvier réception de Gabrielle FORT

Elle passe son enfance à Fareins, fait ses études au lycée du Val de Saône à Trévoux et passe un baccalauréat série S (c’est-à-dire scientifique spécialité biologie).

Elle s’oriente ensuite naturellement vers de études scientifiques, en biologie. Cette voie ne lui correspondant pas vraiment, elle opte alors pour des études d’histoire de l’art à Lyon II.

Après sa licence, elle part aux Pays-Bas pour préparer un master en Histoire.

Elle choisit pour sujet de mémoire la presse aux Pays Bas : l’intitulé exact en était « L’influence dans le monde, de la presse française aux Pays-Bas avant la Révolution Française ». Elle rentre ensuite en France et prépare un master professionnel qui traite de la valorisation du patrimoine culturel.

En 2010, diplômes en poche, elle entre ensuite dans la vie active :

  • D’abord à Trévoux, où, pendant un an elle travaille sur le dictionnaire et le journal de Trévoux ;
  • Puis à la Communauté de Communes Beaujolais-Vauxonne où elle est chargée du développement touristique et de la culture. Elle supervise la création du musée du Prieuré à Salles en Beaujolais. En 2013, elle participe aux travaux de restauration du musée Claude Bernard à Saint-Julien et à la création du nouveau parcours scénographique de ce musée ;
  • En 2014, Gabrielle FORT entre à la Communauté d’Agglomérations Villefranche-Beaujolais-Saône. Elle y est actuellement directrice des musées communautaires du Prieuré à Salles en Beaujolais et du musée Claude Bernard à Saint-Julien.

Comme directrice des musées communautaires de l’agglomération, Gabrielle Fort a en charge la gestion des bâtiments, du personnel, de l’ouverture au public, de l’accueil des scolaires, de la programmation des spectacles, des conférences, des ateliers scientifiques. Elle organise en fonction des choix de l’année des balades musicales, botaniques ou poétiques.

Elle coordonne également la mise en place des saisons estivales, des expositions temporaires avec des animations et des jeux dans le but de dépoussiérer l’image des musées et d’attirer de nouveaux publics notamment des familles avec des enfants, et bien sûr des scolaires.

Gabrielle Fort assure également la gestion des possessions des deux musées, leur conservation, leur valorisation, leur restauration et elle supervise aussi l’acquisition de nouvelles œuvres. Elle tisse et entretient des liens avec des partenaires locaux, régionaux ou nationaux. Elle a aussi en charge la communication, la visibilité des deux musées sur des sites dédiés avec les services communication de la Communauté de d’Agglomération Villefranche – Beaujolais – Saône.

Elle nous a semblé par son profil, sa personnalité et ses activités tout à fait apte à être reçue dans notre très ancienne Académie des Sciences, Arts et Lettres de Villefranche et du Beaujolais.

Elle y apportera, nous n’en doutons pas, sa jeunesse, son dynamisme et ses compétences !

Bruno Rousselle présente la nouvelle titulaire Véronique BELLE

Sa famille paternelle est beaujolaise : Villefranche, Gleizé, Chénas, Charnay mais aussi Mâcon, Dijon … Quelques teinturiers au XIXe siècle, dont l’un, Grégoire Dessaigne, connu à Villefranche, commet quelques poèmes et essais à vocation sociale.

Du côté maternel, si son grand-père, Marcel Bodin, naît à Rillieux-la-Pape, ce n’est cependant pas son fief, il oscille plutôt entre Paris et la Bretagne. A trente ans, il fait un voyage au Maghreb, pour lequel il a le coup de foudre, apprend l’arabe, devient interprète et traducteur et commet lui-même quelques articles historiques. C’est à Alger qu’il rencontre Lucie, professeure d’arabe et de français. La mère de Véronique, née à Mostaganem de ce couple d’orientalistes, enseignera également l’arabe et le français.

Des deux côtés de la famille, on note ainsi une irréductible appétence pour la culture, les arts et une curiosité toujours en éveil.

En 1990, après 5 ans de pratique de l’univers des galeries et des grandes bibliothèques publiques à Paris, elle intègre le service de l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel de la Région Île-de-France où elle étudie le patrimoine du Val-de-Marne, très marqué par l’expansion des villes au XIXe puis au XXe siècle.

Désirant que ses enfants grandissent en Beaujolais, elle rejoint l’Inventaire de la Région Rhône-Alpes en 1999. Son intérêt pour la sculpture XIXe et le patrimoine funéraire ne faiblit pas, tout en menant sa mission principale : l’inventaire de l’urbanisme, de l’architecture et du décor porté de la ville de Lyon.

Son activité intellectuelle et professionnelle use pleinement des prérogatives qui la définissent et par lesquels elle aime à se définir : une chercheuse « généraliste » et une « dixneuvièmiste ».

Ces deux domaines de compétence et d’occupation transparaissent naturellement dans ses nombreuses publications. Parmi celles-ci, certaines sont plus marquantes dans sa carrière. L’énumération, brève, de quelques « morceaux choisis » donnera le ton et la profondeur de son œuvre, échelonnés entre 1999 et 2023 dont « Le cimetière de Villefranche-sur-Saône, une ville dans la ville », 2023.

Hommage à notre confrère et ami Jean-Yves Tourneux

Jean-Yves Tourneux nous a quittés

Fidèle académicien, longtemps membre de notre conseil d’administration et trésorier jusqu’à ce que la maladie l’en empêche, Jean-Yves Tourneux est décédé fin 2023 à l’âge de 81 ans.

Chirurgien-dentiste installé à Villefranche, où il partagea 25 années durant le même cabinet que son ami le docteur Michel Dumoulin, Jean-Yves Tourneux était par ailleurs un acteur essentiel de l’association Docteur Clown, qui s’emploie à distraire les enfants malades dans les établissements hospitaliers.

Il était aussi membre actif de l’association propriétaire du collège de Mongré où il avait été élève et auquel il était très attaché ; tout comme il était attaché à son cher Beaufortain où il aimait se rendre tant que son état le lui permettait.

Malgré ses difficultés de santé, Jean-Yves avait encore co-rédigé avec Simone Vogelgesang, qui fut vice-présidente de notre académie, un article consacré au site caladois des Visitandines dans un des derniers numéros de notre Lettre.

Autour du Président Pierre Prunet, plusieurs académiciens l’ont accompagné au seuil de son dernier voyage et ont transmis aux siens les vives condoléances de l’Académie.

Gérard Guyennon

 

Le 10 juin 2023 réception de Daniel PACCOUD

L’académie de Villefranche et du Beaujolais recevait un nouvel académicien titulaire en la personne de Daniel Paccoud. Né à Villefranche sur Saône à l’Hôtel Dieu le 11 mai 1948 il retrouve ce lieu transformé pour en devenir un immortel. Après ses études à La Martinière à Lyon et à l’université Jean Moulin il entre dans le monde du travail dès 1971 comme directeur administratif et comptable.

Il prendra sa retraite en 2008. Daniel Paccoud est un homme politique très impliqué en tant qu’élu et adjoint dès 1983 à Pommiers. Il en devient le maire en 1992 suite au décès de son prédécesseur. Président de la communauté de communes Beaujolais Saône Pierres Dorées dès 1992, grâce à sa diplomatie, sa ténacité et son souci du compromis il réunira en fin de mandat dès 2014, 4 communautés de communes sous le nom de Beaujolais Saône Pierres Dorées.
On lui doit d’avoir porté le dossier du Geoparc du Beaujolais devant les instances Unesco lequel sera labellisé en 2018.


Daniel Paccoud, nouvel académicien titulaire à toute sa place en notre Académie et il saura user de la devise « Mutuo clarescimus igne » pour la faire rayonner sur le territoire Beaujolais

Pierre Prunet

Hommage à notre confrère et ami André AUGENDRE

qui nous a quittés brutalement le 14 avril. Membre titulaire de notre Académie, ancien secrétaire perpétuel de 2009 à 2011, a également assuré les fonctions de bibliothécaire.

Réception le 11 novembre 2006 en tant que membre titulaire par Maryse DURHONE :

Monsieur Augendre est par son père d’origine berrichonne, mais il est né dans le pays de sa mère, en Normandie. Ses études le mènent à Paris à l’école Diderot, pépinière pour les grandes écoles d’ingénieurs. Après son diplôme (1960), il complète sa formation au C.N.A.M. de Paris en direction thermique et aéraulique. Sa profession le conduit à des études dans ces domaines et dans la construction des usines chimiques. Il s’installe à Cercié (1978) ou il termine sa carrière dans sa propre entreprise.

D’autres passions attendaient que l’âge de la retraite leur permettent d’avoir libre cours. C’est ainsi qu’ont voit André AUGENDRE dans la commune de Cercié au conseil municipal à la présidence de la Grappe Beaujolaise (les anciens) dans le canton de Belleville comme participant aux bulletins d’Histoire et Généalogie, comme animateur du groupe de travail sur les monuments aux morts.

Notre ami est aussi membres d’associations d’histoire locales, et de cercles généalogiques en Beaujolais, Berry, Normandie. Il anime les réunions mensuelles sur la connaissance de la généalogie et y initie les écoliers en les ouvrant par là à une autre approche de l’histoire, de la géographie et de leurs racines. Il effectue actuellement des recherches sur les moulins, les scieries, les tanneries de la vallée de l’Ardière. D’autre part, il est déjà un fidèle de notre Académie.

Le tableau qui retrace les lignes d’actions d’André AUGENDRE est difficile à peindre…d’autant plus que lui, peint et expose à Arts en Beaujolais.

Est-il alors utile de préciser que faire d’André AUGENDRE un membre titulaire de notre Académie, n’est pas seulement un projet éminemment souhaitable, mais véritablement une urgence.

Hommage à Guy Claudey grand ambassadeur du Beaujolais.       

C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre la disparition de Guy Claudey, fin connaisseur et grand ambassadeur du Beaujolais. Après un début de carrière au service de l’aide à la jeunesse, il choisit de se consacrer à la recherche historique sur la région. Dès 1981, l’association Centre d’Education Populaire, transformée trois ans plus tard en service municipal des Arts et Traditions Populaires initie une première ébauche de recherche, de compilation et de conservation d’archives sur Villefranche et le Beaujolais au service de la population. De nombreuses publications, expositions et conférences préfigurent la création en janvier 1999, de concert avec la volonté du maire Jean-Jacques Pignard, de la Maison du Patrimoine de Villefranche logée dans le cœur historique de la cité. Le bâtiment, accessible librement au public, est divisé en trois espaces : salles des expositions temporaires, centre de documentation et Musée des Conscrits.

Parallèlement, il s’investit dans sa commune d’adoption, le Bois d’Oingt, où il est conseiller municipal et où il crée l’association Mémoires des Pierres Dorées en Beaujolais qui publie des études historiques, organise des expositions et des conférences. Guy Claudey était considéré, à juste titre, comme le grand spécialiste de l’histoire du Beaujolais des Pierres Dorées mais aussi de son sous-sol. En effet, sa passion pour la spéléologie le poussait à explorer inlassablement  les nombreuses morguières, mines, grottes et autres cavités de la région.

Mais le nom de Guy Claudey restera avant tout associé à celui de Victor Vermorel, le célèbre industriel caladois. Il avait su tisser depuis les années 1980 des relations étroites avec madame Edouard Vermorel, madame Suzanne Auboin puis avec monsieur Olivier Auboin Vermorel qui lui donnèrent toute leur confiance pour consulter, étudier, et conserver les archives de la famille et de l’entreprise. Suivront plusieurs publications et conférences sur le sujet à l’Académie de Villefranche dont il fut  membre de nombreuses années. C’est dans le même cadre qu’il sera l’initiateur et le principal contributeur en 2016 du colloque organisé par l’Académie autour de la personnalité et l’œuvre de Victor Vermorel. Son opiniâtreté et son dévouement à cette cause aboutiront en 2007 à la donation faite par M. Auboin Vermorel de la propriété familiale à la ville de Villefranche.

Christelle Del Campo et Philippe Branche

Hommage à Pierre Faure rentré à l’Académie en 1964

Pierre FAURE nous a quittés en cette fin d’année 2022. Venu de son Ardèche natale, il rejoint La Calade pour occuper le poste de Directeur à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais, poste qu’il occupera durant 29 années de 1957 à 1986. Outre sa mission commerciale et industrielle au sein de la CCI, Pierre FAURE parcourt ce territoire beaujolais, en découvre ses limites, son histoire et son originalité. Aux côtés de son épouse Régine, secrétaire administrative auprès du Sous-Préfet CAUSERET, ils vont se consacrer plus particulièrement à la région des Pierres Dorées ; ils en sont les acteurs dynamiques en œuvrant au sein du syndicat du même nom et plus tard Régine en tant que Présidente de l’Office de tourisme. Par leur action, le village d’Oingt va renaître et devenir le fleuron du Rhône en obtenant le titre de « plus beau village de France ». Pierre devient membre associé de l’Académie de Villefranche et du Beaujolais, puis est coopté et admis comme titulaire en son sein. Élu au Comité, il s’occupera, plus spécialement de la programmation des conférences mensuelles, charge qu’il quittera en 2014, année où le comité lui confère le titre d’académicien Émérite.

Á l’Académie, Pierre FAURE donnera plusieurs conférences, fruit de ses recherches dont les trois dernières avaient pour sujet : « Les jumelages dans le Beaujolais » en 2010 ; « Impiétés et paillardises dans le Beaujolais du Moyen Âge » en 2012 et « Flavius Josèphe-Sylvestre II et la Grande Guerre » en 2014.

 « Nihil magno et praeclaro viro dignius placabilitate et clementia »  Cicéron

« Rien n’est plus digne d’une âme grande et noble que la bonté et la douceur »

Crédit photo Agglomération de Villefranche