L’Académie de Villefranche et du Beaujolais est une des plus anciennes Académies de province. Elle est issue d’une Société particulière de Gens de Lettres qui, dès 1667, forment des assemblées privées avec le soutien de l’archevêque de Lyon, Camille de Neuville de Villeroy. Au vu des 1^er succès en décembre 1695, le Duc d’Orléans, frère du Roi Louis XIV porte intérêt au rayonnement de cette Société et obtient des Lettres Patentes qui l’érigent en Académie Royale.

Ces Lettres ont toujours été confirmées et en 1728  le Roi Louis XV lui accorde le titre d’Académie Royale des Sciences et des Beaux-Arts avec les mêmes honneurs et privilèges que l’Académie Française. Sa devise Mutuo clarescimus igne s’inscrit, encore aujourd’hui, autour d’une rose de diamants.

A Villefranche sur Saône, la vie intellectuelle n’a eu de cesse de s’y développer au cours des siècles, qu’il s’agisse de la musique avec ses sociétés instrumentales, des activités théâtrales, de la société littéraire, continuatrice de l’Académie du Beaujolais à tel point que tout ce que comptait le monde de savants tenait à en être membre.

Aujourd’hui, l’Académie regroupe environ 200 membres parmi lesquels 40 académiciens, hommes ou femmes titulaires, ont été choisis. De formations et de cursus différents, tous et toutes ont en commun un goût pour la recherche et un réel attachement à la région. On pourrait, sans prétention aucune, la qualifier « d’Université des Savoirs », car son but est de promouvoir tout ce qui touche aux Sciences, aux Arts et aux Lettres ; elle le fait à travers ses publications et ses conférences mensuelles. Elle accueille aux permanences du mercredi matin, chercheurs, bibliophiles, étudiants, journalistes, particuliers…venus consulter la bibliothèque qui comporte un fonds ancien et de multiples ouvrages aux domaines variés traitant aussi bien de l’histoire locale ou nationale, de géologie, d’archéologie, de littérature, des beaux-arts, ou encore de généalogie… Elle est aussi membre de la Conférence Nationale des Académies, elle-même rattachée à l’Institut de France, et son éclat s’étend bien au-delà des limites du Beaujolais.